dimanche 6 janvier 2013

Digital Communication and Political Change in China


Texte de Ambre Combe

« Digital Communication and Political Change in China », ASHLEY ESAREY Whitman College, XIAO QIANG University of California at Berkeley, International Journal of Communication 5 (2011) Digital Communication and Political Change in China 299


Cette analyse sur la « communication digitale et les changements politiques en Chine » nous est offerte par le docteur Ashley Esarey, ainsi que Xiao Qiang. Le premier est un spécialiste des sciences politiques travaillant sur la politique interne de la Chine mais également sur les medias chinois et leur impact sur la politique interne et externe), le second quand à lui est le fondateur et rédacteur en chef du China Digital Times, activiste des droits de l’homme, il enseigne le phénomène de l’activisme numérique et du blogging chinois à l’université de Berkeley en Californie.
L’attrait de la population pour internet les pousse à se demander si l’ampleur de ce phénomène à une incidence sur les politiques de communication gouvernementale. Ils appuient donc leur analyse sur des journaux et des blogs afin d’apporter une réponse à cette question.
Il est évident pour eux que si au départ le PCC contrôlait parfaitement les médias, les nouveaux moyens de communication nécessitent une adaptation de la part du gouvernement s’il désire conserver son emprise sur les médias. Ceci aurait radicalement changé les rapports entre le Parti et les acteurs sociaux chinois. Ces derniers par le biais de forum et autres types de sites internet émettent des avis sur les politiques internes et il y aurait plus d’implications politiques de la part des citoyens. Cette implication politique n’est pas forcement la bienvenue surtout si elle va à l’encontre des discours du Parti qui resserre constamment les mailles du filet afin de limiter les discours dissidents.

Toutefois, en dépit de ces mesures de contrôle, le Parti est de moins en moins apte à limiter internet vu le nombre d’internautes et de sites internet qui ouvrent la `Chine au monde et aux idées étrangères. La manipulation du discours politique est donc de pus en plus difficile du fait des réseaux qui connectent les chinois entre eux et transmettent l’information très vite. Le nombre sans cesse plus important de personnes ayant accès aux technologies de communication permet une opinion public plus libre même si censurée et menacée d’être source de dissension.
Les blogs contrairement aux journaux ont une marge de manœuvre plus grande car ils ont beaucoup moins à perdre car moins « visible ». Suite à une étude sur le terrain, ils ont déterminé que les blogs sont plus propice aux critiques quelles qu’elles soient, en comparaison avec les journaux traditionnels, et sont, de facto, beaucoup moins porté sur la propagande du parti.
Le Parti n’a a priori rien à craindre d’internet et même des quelques dissidents que l’on retrouve sur les blogs tant que la croissance économique continue. Cependant, des décennies de contrôle totale laisse des traces et donc, le gouvernement investie énormément dans les divers moyens de contrôle. Toutefois, lorsque cela va trop loin, les bloggeurs peuvent ameuter la communauté internationale au dépend de l’image politique la Chine veut véhiculer.
Ce texte est d’autant plus intéressant que l’on voit les paradoxes du gouvernement chinois. Ce dernier a pour objectif d’assurer sa pérennité et pour l’instant, grâce à la croissance économique et à internet qui apporte beaucoup à a population, cela ne semble pas être remis en cause. Toutefois, ce que l’on pourrait considérer comme de la paranoïa de la part des membres du parti, les poussent à resserrer les moyens de pressions, accentuant de fait la critique nationale et internationale. 



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