mardi 6 novembre 2012

École du parti et formation des élites dirigeantes en Chine


Texte de Arnaud CHEN YUAN CHI AH LONE

Émilie Tran , « École du parti et formation des élites dirigeantes en Chine » Cahiers internationaux de sociologie.  2007/1 - n° 122, pages 123 à 144

Émilie Tran, est actuellement la doyenne de l’université Saint Joseph, a Macao en Chine. Il y a peu d’information sur Émilie Tran disponible et ce qui les n’est pas vraiment vérifiable. Mais d’après ces publications et ces textes, on peut suggérer que son domaine d’analyse se concentre sur la Chine.

L’article d’Émilie Tran concerne comme son titre l’indique les écoles du Parti Communiste Chinois (PCC). Son étude s’est déroulée durant un stage de trois mois au sein même de l’école du Comité Central du Parti Communiste Chinois de Shanghai, ce stage est le premier du genre à être accordé (surement en raison des diverses politique d’ouverture et de reformes du PCC) a une étrangère  et un non-membre du PCC (et a une femme aussi ??). Émilie Tran adopte la méthode d’observation participante, elle y partage son temps et son étude au milieu même de son étude. Son article est présenté en trois partie, (1) un historique et les mutations de l’école du Comité Central du Parti Communiste Chinois de Shanghai, (2) la construction du nouveau campus de l’école de Shanghai (qui apporte aussi de nouvelles mesures pour cette école) et (3) de nouvelles fonctions qui concerne plus le changement d’enseignement  de cette même école.

lundi 5 novembre 2012

Confucius, les libéraux et le Parti


Texte de Samantha Gauvin

Ji Zhe, « Confucius, les libéraux et le Parti: Le renouveau du confucianisme politique." La vie des idées, mai 2005, p.9-20. 


Ji Zhe, l’auteur de l’article en question est docteur en sociologie à l’EHESS à Paris. Il est notamment chercheur post-doctorant du CNRS, affecté au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL). De plus, il est chercher associé à l’Institut d’études religieuses de l’Université de Fudan à Shanghai et à l’Académie des cultures européennes de l’Université de Tongji en Chine. Ji Zhe a écrit de nombreux articles sur la religion et la société chinoises contemporaines. Ces derniers ont été publiés dans des revues scientifiques prestigieuses telles que Perspectives Chinoises ou encore Cahiers internationaux de sociologie. 

L’article traite de la Chine actuelle en tant que société en mouvance et du renouveau confucéen dans la politique chinoise visible dans le conservatisme culturel croissant dans les courants politiques. En effet, Ji Zhe explique que le conservatisme culturel ou traditionnel dont il est question fait référence au confucianisme. Il insiste particulièrement sur l’impact que le confucianisme a sur les sphères intellectuelles et les débats nouveaux qui en émergent concernant la place du confucianisme dans les courants politiques. L’auteur chercher donc à montrer la légitimité que l’on peut donner actuellement au confucianisme en Chine alors qu’il semble incarner la réponse aux problèmes chinois associés à la mondialisation ou encore au besoin de revitalisation morale. 

LA CHINE FACE AU DÉFI DES JEUX OLYMPIQUES


Valérie Niquet-Cabestan, LA CHINE FACE AU DÉFI DES JEUX OLYMPIQUES
I.F.R.I. | Politique étrangère 2008/2 – Eté pages 253 à 266
ISSN 0032-342X

Valérie Niquet-Cabestan est politicologue et sinologue de renommée mondiale. Celle-ci  est responsable du « pôle asiatique » du FRS, elle dirige le Centre Asie de l'Institut français des Relations internationales depuis 2005 et dirige également  l’Observatoire de l’Asie du Nord-Est. 

Pour cet article, Valérie Niquet-Cabestan s’inspire d’ouvrage scientifiques et d’articles de journaux afin d’établir un portrait des enjeux liés au grand effort national déployé par le Partie Communisme Chinois  afin de satisfaire les attentes nationales et internationales. Pour commencer, l’auteur cite que selon le vice maire  de Pékin, Liu Jingmin avait déclaré que ces jeux olympiques allaient les aider à mettre en place une société harmonieuse et ainsi intégré leurs pays au reste du monde. Autrement dit, ces jeux aideront à briser l’image des nombreuses humiliations passées de la Chine, ils serviront à rétablir « l’honneur  de la Chine ». Par la suite, Cabestan se questionne sur les « capacités » du parti d’État à gérer et organiser cette pression médiatique inhérente à l’organisation cette tradition occidentale millénaire. Selon l’auteure, le bon déroulement des jeux aurait été grâce aux capacités des autorités à gérer civiquement les inévitables crises. L’ensemble de cet article démontre les paradoxes et contradictions générées par la mégalomanie anxieuse projetée par le comité organisateur ainsi que le Parti Communisme Chinois (PCC).  Par la suite, l’État chinois encourage le développement de plusieurs contestations internes discordantes avec l’image d’unité nationale voulu. Donc, les investissements gouvernementaux massifs dans plusieurs centres urbains se firent aux dépens des régions environnantes, ce qui augmenta  les clivages entre zones urbaines et rurales ainsi que la pression hydrographique. Cabestan parle de la précarité de cette nouvelle modernité et les déficiences qui affectent les infrastructures du pays. L’attention médiatique accrue des dernières années semble avoir démontré l’échec des politiques d’assimilation des minorités déployées par l’État central. Pour conclure, La Chine profite bien de cette opportunité pour défendre son honneur et montrer aux autres états, qu’elle reste toujours une grande puissance.

The Confucian Perception of adulthood


Tu Wei-Ming, The Confucian Perception of adulthood, Daedalus, Vol. 105, No. 2, Adulthood (Spring, 1976), pp. 109-123
Publié par : The MIT Press on behalf of American Academy of Arts & Sciences

Tu Wei-Ming est un philosophe et historien chinois. Il est aussi professeur à l’université Havard et est l’un des piliers du néoconfucianisme, qui est un courant philosophique et qui devint la version officielle du confucianisme depuis le XIV siècle jusqu’au XX  siècle.

Dans son texte «The Confucian Perception of adulthood », l’auteur  dicte que selon Confucius, un individu n’est qu’un homme (ou devient vraiment une personne) que lorsqu’il atteint l’âge adulte. Tu Wei-Ming cherche à approfondir les « sous-entendus » de cette revendication de Confucius. Tout d’abord,  le texte parle beaucoup d’une certaine métaphore : « The Way » qui a comme signification de « la Voie »  pour un individu. Qu’elle soit d’un sens  métaphorique ou d’une analogie de base, la Voie est assez importante pour comprendre le concept confucéen de l’homme, une compréhension nécessaire pour l’appréciation de l'idée confucéenne de l'âge adulte. Selon Confucius, ce n’est pas en suivant la Voie que l’homme deviendra meilleur, mais que c’est l’homme qui peut faire en sorte qu’elle soit meilleure. Cependant, atteindre « La Voie » n’est pas chose facile. L’auteur s’intéresse alors de ce qu’est vraiment  « La Voie » et de comment l’atteindre. L’intégrité de celle-ci comme une  présence expérimentée, est ce qui explique en grande partie  la morale de la culture du confucianisme. L’auteur cite que la Voie n'est jamais perçue comme une voie externe.  Au contraire, elle est supposée être inhérente à la nature humaine, ainsi comme une doctrine, ne peut se détacher d'elle. Suivre la Voie, ainsi conçue, n'est ni un rejet, ni une dérogation de son humanité. Il s'agit plutôt d'un accomplissement de celle-ci. De plus, avec  la croyance commune sous l’influence de la pensée confucéenne, la Chine développe une culture où il se doit un respect particulier pour les personnes âgé. Selon cette culture, le respect de l’ancien est basé sur l’hypothèse que durant son long et inévitable voyage sur sa propre amélioration, celui-ci a tracé son chemin en y fournissant des contenus inspirants et idéals. Autrement dit, celui-ci connait déjà beaucoup d’expérience. Pour conclure, Tu Wei-Ming cite qu’il est concevable que les gens dans des circonstances nouvelles peuvent choisir de poursuivre le chemin dans un mode qui diffère sensiblement de ce qui a toujours été reconnu comme authentique confucéenne. Après tout, du point de vue confucéen, les approches de l’âge de la sagesse sont aussi nombreuses qu'il y a de sages. Et par voie de conséquence, bien que l'âge adulte puisse être reconnu, il ne peut jamais être défini.

Que signifierait la sinisation du monde?


Ly Lam Fung, « Que signifierait la sinisation du monde ? », Armand Collin, Revue internationale et stratégique, 2011/1, no81, pages 79 à 86.

Ly Lam Fung est ingénieur et haut fonctionnaire au ministère de la Défense.

L’article de Fung porte sur le « retour » de la Chine sur la scène mondiale. L’auteur va, à travers plusieurs thèmes, comme nous allons le voir, nous démontrer comment la Chine va prendre sa place dans son « retour » au rang des grandes puissances de ce monde. Effectivement, comme l’auteur nous le souligne, les succès de la Chine pour la réalisation des Jeux olympiques de 2008 et de l’Exposition universelle de 2010 à Shanghai sont le signe d’un retour flamboyant de la Chine dans l’Histoire. Donc, la Chine devient une nouvelle puissance de plus en plus reconnue dans son propre « style ». 

La Chine est donc une nouvelle puissance avec des pratiques culturelles, un système de gouvernance tant sur plan politique qu’économique et aussi avec comme l’auteur nous le souligne, un système climatique, bien différents de ceux de l’Occident. Ly Lam Fung nous présente donc les différences entre l’Occident et la Chine et nous donne et explique les raisons pour lesquelles ils pourraient s’entraider. L’auteur construit donc son article en comparant les particularités du système chinois et du système occidental.